Pour une éducation citoyenne a la résilience alimentaire

Publié 16-02-2022 par intermezzo

Dans ce contexte mondial d’épuisement des ressources et s’agissant de notre archipel, d’extrême dépendance vis-à-vis de l’extérieur pour la satisfaction de nos besoins primaires, la municipalité de Gourbeyre a décidé d’actionner certains leviers pour atteindre la résilience alimentaire.

L’alimentation est une activité centrale dans toute société humaine en raison de sa nécessité biologique et du rôle charnière qu’elle joue dans notre vie sociale et culturelle.

Outre des initiatives en faveur de la mise en réseau des différents acteurs, la ville a le projet de mettre en place une stratégie alimentaire de proximité articulée autour des jardins.

Jardin Palmiste

Les objectifs politiques sont les suivants :

  • Concevoir un jardin à dimension humaine en prenant en compte toutes les sphères et interactions du projet (innovation sociale, environnementale...) ;

  • Générer au cœur des quartiers, un lieu de partage autour du jardin créole pour une auto-éducation à l’éco-citoyenneté, créer des ponts intergénérationnels ;

  • Sensibiliser et Intégrer les citoyens ;

  • Créer de la cohésion et dynamiser cette portion de territoire ;

  • Permettre aux bénéficiaires de ce dispositif d’auto-produire un complément alimentaire ;

  • S’approprier des modes de pratiques agricoles durables ;

  • Former les jardiniers aux méthodes modernes de cultures agroécologique ;

  • Intégrer dans la stratégie de développement d’une économie verte et bleue organisée autour de l’opération ODYSSEA BLUE ROUTE, un itinéraire basé sur le concept « jardin ».

 

Cette stratégie doit se déployer dans tous les quartiers mais pour l’heure, deux expériences sont en cours au Palmiste.

Une expérimentation de jardin partagé et connecté

La première conduite par l’association l’Effet Papillon sur le Parc des Batteries, retenu comme site d’expérimentation d’un modèle de jardin partagé et connecté.

Ce jardin se caractérise par une grande densification et une association des cultures inspirée du jardin maraîcher étagé. Il sera un espace connecté par l’utilisation d’outils numériques au service de cette expérience de bio-agriculture : station météo connectée et autonome, dispositif d’arrosage intelligent connecté, mécanisme de surveillance du site…

Sa vocation première est de nourrir sainement les jardiniers qui y travaillent. Le dispositif inclusif et éducatif proposera des activités apprenantes innovantes. L’objectif est d’apporter aux personnes en situation de précarité un accompagnement leur permettant d’aller ver une meilleure estime de soi.

Il sera également un lieu de vie, de culture et d’apprentissage qui invitera le grand public à prendre part aux cours dispensés sur le jardinage semis, taille, bouturage, foire aux recettes, bourses aux plates, didikos, apéros floraux..

Jardin des Batteries

Espace ludo-pédagogique, le jardin permettra de créer des ponts intergénérationnels pour renouer avec de veilles traditions : contes, toupie, cerf-volant,…

Il sera enfin ouvert sur la ville et permettra de tisser des liens avec d’autres lieux de vie : collèges, lycées, maisons de retraites...

La mise en place de jardins familiaux

La seconde expérience est mise en œuvre dans le cadre des actions menées avec le Parc National de la Guadeloupe. Sur le fondement de la convention d’application de la charte du territoire, la ville a initié une réflexion sur la mise en place de jardins familiaux sur la parcelle AE/12, proche du bassin de vie situé en continuité avec le cœur de parc. Elle jouxte les lotissements sociaux « Bassin Bleu » et « Gaétan VALEAU » qui comptent 67 foyers au total.

Dans le cadre de ce projet, la ville devra identifier un gestionnaire pour la mise en œuvre de ce jardin ; il pourra être soit une association, soit un groupement d’agriculteurs informel ou une nouvelle association qui sera créée dans le cadre du copil.

Il est à noter qu’au-delà de cette approche d’éducation à l’éco-citoyenneté et à l’alimentation durable, la réflexion portée en partenariat par le PNG et la ville vise à contribuer à un développement endogène respectueux de l’environnement et des hommes, de créer les conditions d’une autonomie en termes de production agricole :

  • avoir des plants pour des actions de replantation, des graines pour les artisans locaux et des plants pour les jardins créoles ;

  • avoir des fruits et légumes locaux et de saison pour les personnes en situation difficile et les écoliers ;

  • avoir des biens à bas prix et moins déchets.

Au demeurant, l’ensemble de ces dispositifs permet à la ville de préparer l’adaptation au changement climatique et aux différentes crises potentielles à venir du fait de l’augmentation générale des températures moyennes à l’échelle de la planète.


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